Photo 1 : Après six années d’aventures en TR4 de 1963, je me laisse tenter par un projet de 6 cylindres en tombant sur une annonce de marktplaats.nl. Après quelques mails, nous tombons d’accord pour l’achat de ce puzzle de TR250 dans la banlieue d’Amsterdam.
Photo 2 : 26 heures de camion plus tard, tout est entassé dans le garage où la place commence à être chère. Verdict après tri scrupuleux du puzzle : S’il y a 2 moteurs et 2 boîtes, il n’y a en revanche qu’une vitre latérale et pas de couvercle de boîte à gants en bois. Par ailleurs, Les roues à rayons sont des roues de MGB en 14 pouces. C’est pas trop grave…en passant seulement une heure avec le vendeur hollandais à charger-trier sous la pluie, on aurait pu en louper plus.
Photo 3 : Bien que le chassis, déjà sablé, semble en très bon état, le passage au marbre confirme les stigmates d’un choc avant droit visible par ailleurs sur la carrosserie et sur un ancrage de train avant réparé artisanalement à une époque où les éléments neufs n’étaient sans doute pas disponibles au détail. On peut apercevoir sur la photo le changement de la jambe de la tourelle avant droite et la pose de renforts pour les fixations de train avant ainsi que des renforts sur les supports de pont.
Photo 4 : Une fois le chassis renforcé, repeint et rentré au bercail, l’assemblage à partir de la première pièce du puzzle peut commencer.
Photo 5 : Kit gros freins 4 pistons Wilwood, silent blocks polyuréthane, crémaillère quick rack, ressorts courts, triangles supérieurs raccourcis, jantes de 8’, élargisseurs de19mm et goujons spéciaux, c’est parti…
Photo 6 : Même tarif pour l’arrière, tambours alu, semelles renforcées, ressorts courts et kit boulonné sur chassis pour amortisseurs téléscopiques à gaz.
Photo 7 : La TR6 d’un ami écrasée en août 2007 sur l’A4 a fait don de son moteur préparé (vilebrequin équilibré, volant alu, bielles Carillo et pistons forgés, culasse travaillée). La TR250 sera donc injectée…Quant à la boîte avec overdrive, elle provient d’une 2500 mk2, elle est montée avec un disque à petites cannelures et une traverse spéciale pour l’arrière.
Photo 8 : Après avoir reconstitué le circuit de freins avec les canalisations d’origine plus un kit de flexibles Goodridge, des barres antiroulis avant et arrière et un radiateur d’huile sont montés. Le pont court de TR250 est remonté avec un « phantom grip » à l’intérieur, sorte d’autobloquant qui freine les pignons satellites.
Photo 9 : Viennent le tour du radiateur reconditionné, d’un ventilateur électrique, du système d’injection et de l’échappement (adaptation de l’extracteur inox 6-3-1 sur une ligne « big bore single pipe »), d’un alternateur Lucas 18 acr plus puissant et du circuit d’essence (réservoir alu, kit pompe à essence Bosch).
Photo 10 : 8 novembre, un peu plus d’an an après le périple hollandais, embarquement de la caisse, la carrosserie va pouvoir commencer…
Photo 11 : Opération de 1ère mise à feu réussie ! Cet après-midi du 14 novembre 2008, après connexion de batterie plus quelques fils, après diagnostic de l’allumage électronique défectueux puis d’un coquin de fil de connexion.
Photo 12 : Après quelques réparations, la caisse prend bonne tournure : un masque avant est greffé, non sans mal parce c’est une refabrication, et la jupe arrière se fait désirer. Carrément absente sur ma caisse et disponible nulle part, j’ai fini par en commander une chez Radford Panel, PME spécialisée dans les panneaux de carrosserie. Affaire à suivre.
Photos 13 et 14 : Alors là, surprise ! De retour du sablage, le capot est sain, mais complètement défoncé. On hésite un peu… Et 40 heures plus tard, il est ressuscité d’entre les morts.
Photo 15 : Retour de la caisse, réparée, greffée, jointée, anti-gravillonnée, le 18 avril.
Photo 16 : Elle est directement boulonnée sur le châssis, tout va bien, les alignements sont bons. Ca commence à ressembler à une voiture !
Photo 17 : En juin l'ensemble chassis-caisse avec l'intérieur pré-monté reprend le chemin de la carrosserie.
Photo 18 : Le 10 octobre le bloc avant est aligné. Je vous passe le détail des nombreuses heures de redressage et ajustage ou du chantier complet d'électricité reparti de 0.
Photo 19 : Les alignements, encore et toujours.
Photo 20 : L’orfèvrerie des ouïes latérales ; ça vaut le détour.
Un an après la première mise en route sur chassis nu, ça y est, le moteur ronfle depuis ce jour dans la voiture. Ca commence à sentir bon !
Photo 21 : week-end avant Pâques, le moment tant attendu : elle est peinte.
Photo 22 : le lendemain, elle est décachée ; la patience est récompensée.
Photo 23 : un mois plus tard, avec un toit.
Photo 24 : tout fonctionne, on est dans les finitions.
Photo 25 : en surrey, c'est sympa.
Photo 26 : presque prête à prendre la route.
Photos 27 et 28 : et voilà le travail ! Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle a de la gueule ! :)
Bravo Luc et bonne route !
